Onze mars 1978, Claude François,
l’idole disparaît en pleine gloire.
Des millions de Français sont abasourdis par cette
nouvelle.
Onze mars 2008, trente ans déjà que l’étoile
s’est éteinte.
Au fil des années, tout semble avoir été dit,
fait à propos de Claude François.
Il n’était ni Ferré, ni Brassens, ni Gainsbourg,
artistes à « caution culturelle » mais il était
l’artiste populaire par excellence. D’ailleurs, aujourd’hui
encore, ses chansons se fredonnent par toutes les générations.
Cette année, et pour la première fois, de jeunes
artistes issus de « la nouvelle scène française »
ont accepté de se réunir pour réinterpréter
chacun à leur manière certains titres de Cloclo. Des
tubes inévitables mais surtout des chansons peu ou pas connues
: « Miss Felicity Gray » chanté par Elodie Frégé,
« Je te demande pardon » par Aldebert, « Une petite
larme m’a trahi» par Jeanne Cherhal ou « Même si
tu revenais » par Adrienne Pauly.
Au total une quinzaine d’artistes épaulés par
quelques aînés comme Alain Chamfort ou Elli Medeiros
réhabilitent ces chansons et nous chantent, disent Claude
François autrement.
Tracklisting : Claude François, autrement dit
1 - Une petite larme m’a
trahi
Jeanne Cherhal
2 - 17
ans
Adanowsky
3 – Le lundi au soleil
Jérémie Kisling
4 - Chanson
populaire
Vincent Baguian
5 - Belle Belle
Belle Alexis HK
6 - Je te demande
pardon
Aldebert
7 - Mais quand le
matin
AS Dragon
8 - Même si tu
revenais
Adrienne Pauly
9 -
Geordie
Dominique
Fidanza
10 - Les choses de la
maison
Alain Chamfort
11 - Miss Felicity
Gray
Elodie Frégé
12 - Au coin de mes
rêves
Brisa Roché
13 - Sale
bonhomme
Seb Martel
14 - Le Jouet
extraordinaire
La Grande Sophie
15 - Qu’est ce que tu
deviens ?
Axelle Renoir
16 - Le mal
aimé
Clarika
17 - Dis lui pour moi
Elisa Tovati
18 - Comme
d’habitude
Elli Medeiros
Exclusif : écoutez trois chansons de cette album sur notre web radio !
Regardez
la vidéo Adrienne
Pauly / Même si tu revenais
Regardez
la vidéo Jeanne Cherhal
/ Une petite larme m’a trahi
Regardez
la vidéo AS Dragon
/ Mais quand le matin
Regardez
la vidéo La Grande
Sophie / Le Jouet extraordinaire
"La solitude c'est après" aurait pu être une simple petite chanson
de l'été 1976 mais elle est pourtant tellement plus que ça. Avec "Le
spectacle est terminé" sortie en 1975, c'est une chanson à travers
laquelle l'idole regarde sa vie d'homme, de l'autre côté du miroir
lorsqu'il n'y a plus de caméra, plus de projecteurs, plus de public. Il
y a cette lassitude du rideau qui tombe pour la 100 ème fois laissant
l'artiste seul, loin des bravos, loin des strass et des paillettes,
sans artifices. On sent dans cette chanson une espèce de nostalgie de
l'enfance où tout était encore vrai. Ici, il joue, en permanence. Il
joue le rôle du clown ou du chanteur à minettes. Il a donné à son
public une "provision de rêves" mais que lui reste-t-il à lui après cet
état de grâce qu'il éprouve lorsqu'il est sur scène ? Peu de chose en
vérité. La solitude est d'autant plus troublante et même blessante que
quelques minutes avant il était comme en communion avec des milliers de
gens, des milliers d'inconnus qui à cet instant précis ne sont plus
rien. D'ailleurs, ont-il été quelque chose ? Ce sont des cris et
parfois des regards mais ce n'est jamais que ça... et après leur départ
c'est le vide. Claude François constate dans ce titre à quel point il
évolue dans un monde superficiel, artificiel, qui lui donne l'illusion
d'être adoré et même adulé alors qu'en réalité il est seul, peut-être
même plus seul que le commun des mortels. Et cette solitude douloureuse
se fait chanson, l'une des plus jolies de sa carrière. Il l'interprètera en italien sous le titre "La solitudine" et en anglais
:"Don't play that song again".
Ils connaissent tout ou presque ce qui touche à leur idole de toujours, Cloclo. Claude François est une icône pour eux. Il les fait encore aujourd'hui rêver, fantasmer. Les fans de Claude sont nombreux. Rencontre avec deux passionnés, chez eux, au travers de leur impressionnante collection d'objets en tous genres, et leur implication dans leur fan club ...
Patrick Juvet a signé "Le lundi au soleil" pour Claude François. Témoignage en images de Patrick Juvet qui raconte la genèse de ce tube de Claude François ...
Soyons sérieux. A-t-on le droit d’appeler un disque Le Mal Aimé lorsque l’on est l’idole des femmes ? Avant Johnny et son « Chanteur abandonné »,
Claude François tombait déjà dans le syndrôme de l’homme meurtri
derrière la carapace de l’artiste. Le titre est encore une reprise,
d’une chanson de David Cassidy, intitulée à l’origine « Daydreamer ».
Comme dit l’un des titres de l’album, « C’est toujours le même refrain » : « Heureusement tu penses à moi », « Toute ma vie je chanterai pour toi », « Vivre avec toi », « Tu es tout pour moi ».
Au-delà de ces titres poussifs coécrits par Claude François,
Jean-Pierre Bourtayre et Eddie Marnay, le chanteur avait le chic pour
enregistrer une chanson populaire par album. Ici, « Le Téléphone pleure »,
avec la petite Frédérique Barkoff. Claude François disait de cette
chanson qu’elle faisait office de remplissage. Résultat : 3 minutes 59
secondes de conversation culte et 2,8 millions d’exemplaires vendus. Le
malheur sentimental fait toujours le bonheur des artistes.