Ce titre peut paraitre
paradoxal mais il a sa raison d’être.
Présentée en face B du 45 tours « Viens à la maison (y’a le printemps
qui
chante) », cette chanson de 1972 aurait pu, que dis-je aurait dû ,faire
un
tube au même titre que « Comme d’habitude ». C’est l’un des titres
les plus graves et les plus forts de Claude François et ce n’est pas
pour rien si c’est, en
général, l’un des préférés, sinon le préféré des fans. Même si ceux-ci
se
refusent souvent à établir un classement dans les chansons de leur
idole. La
chanson commence lentement, la voix de Claude prédomine, triste et
sombre. Il
énumère toutes les choses qu’il va faire comme si de rien n’était.
Pourquoi ? On l'ignore encore. Il faut attendre le
refrain, pour comprendre qu'il s'agit d'une rupture, que tout cela il
le fait comme un automate, même mieux qu'un automate, en attendant
d’aller
mieux . Le refrain est puissant. La musique devient plus
forte. La voix plus douloureuse. Les termes plus forts : « Qui va
m’aider
à exister ? Qui va m’aider à supporter ce temps qui ne veut pas
passer ? »…
Et puis, la longue plainte reprend dans le deuxième couplet jusqu’au
refrain
final encore plus émouvant avec cette fin purement musicale. La voix
s’est tue.
Le chanteur laisse partir ses mots dans le lointain. Superbe titre qui
aurait
mérité de figurer en face A. Dommage que l’artiste lui ait préféré
l’entraînant « printemps
qui chante » plus dansant mais beaucoup moins fort musicalement et
textuellement
surtout. On en garde un souvenir très particulier puisque Claude l’a
interprétée lors d’un Cadet Rousselle de Guy Lux. L’interprétation en
direct rend
la chanson encore plus forte prenant corps et vie grâce à un Cloclo
particulièrement
émouvant ce jour-là. Un extrait de son interprétation est là pour en témoigner (Voir la vidéo ci-dessous).
Béatrice
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